mardi 28 octobre 2014

Harcelé sur les réseaux sociaux, un jeune homme se suicide - Le Figaro

VIDÉO - Tout juste condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir commis des actes de cruauté sur un chat, Robin, 23 ans, a été retrouvé pendu à son domicile.



Sa mort relance le débat sur les dangers des réseaux sociaux. Robin, 23 ans, a été retrouvé pendu chez lui lundi dernier à Châtillon-sur-Bar, un petit village des Ardennes. Une semaine plus tôt, le jeune homme avait été condamné à quatre mois de prison ferme pour avoir torturé un chat avec deux amis en mai dernier. Sur les réseaux sociaux, la vidéo de l'animal blessé provoque la colère d'internautes. Robin est victime d'insultes et de menaces sur son profil Facebook, accessible au public. Quelques heures avant de se donner la mort, il poste un message sur ce même réseau social: «Une envie de partir de ce monde de merde, je vais rejoindre le ciel, ça me soûle».


En apparence, rien ne laissait présager ce geste fatal. Ce boulanger de profession venait juste de se fiancer et n'avait jamais évoqué ces récents problèmes d'harcèlement avec son entourage. «Il n'a jamais parlé de l'affaire avec sa famille ou ses copains proches. Ni du chat, ni des menaces», explique son ami Thomas au Parisien-Aujourd'hui en France . «Il y a eu des messages hostiles sur internet mais très peu son portable», précise un enquêteur. Parmi ses proches, beaucoup croient en son innocence et évoquent une personnalité attachante qui souffrait d'un manque de reconnaissance. «Il a certainement avoué chez les gendarmes pour faire son intéressant. Tout était bon pour attirer l'attention sur lui», affirme au quotidien son ex-logeuse. Selon elle, Robin a commencé «à avoir des mauvaises fréquentations» et «à fumer du shit» vers 18 ans.


En septembre dernier, c'est le réseau social Ask.fm qui a incarné les dérives de la toile. Louise, une lycéenne belge de 16 ans a mis fin à ses jours en se pendant à une balançoire, raconte le quotidien La Libre . Pour ses proches, l'adolescente en échec scolaire ne supportait plus les messages haineux dont elle était victime. Ask.fm avait déjà suscité la polémique pour son rôle supposé dans le suicide de plusieurs adolescents en Grande-Bretagne, en Irlande et aux Etats-Unis. Pour ses détracteurs, le site communautaire qui permet aux utilisateurs de poser des questions anonymes est devenu le lieu idéal pour harceler des inconnus.


À en croire les résultats d'une récente étude menée par Unicef France auprès des 6-18 ans, Ie harcèlement sur les réseaux sociaux joue un rôle déterminant chez les adolescents en souffrance psychologique: il multiplierait par trois les risques de suicide. «La mise en scène de soi sur ces réseaux est à l'origine d'un besoin de reconnaissance qui semble être sans limite tant il est amplifié par la technique elle-même de la valorisation personnelle par ces liens numériques», analyse le rapport. 40 % des jeunes Français disent avoir subi une agression en ligne.







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